Quelle formule choisir pour calculer le DSO ?

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Dans le domaine de la finance et de la comptabilité, le DSO (Days Sales Outstanding) ou NJC en français (Nombre de Jours de Crédit clients) est une mesure extrêmement importante pour une entreprise. Il représente en effet l’argent que les clients doivent à celle-ci pour un service ou un bien déjà facturé. Nous vous proposons quelques notions clefs pour comprendre le concept du DSO, ainsi que des formules et des conseils qui vous permettront de mieux gérer votre comptabilité.

Quelques informations importantes sur le DSO

Qu’est-ce que le DSO, en quoi est-il utile ?

Le DSO est une notion de calcul primordiale pour tout entrepreneur. Il est communément exprimé en nombre de jours de chiffre d’affaires. Allié à d’autres notions, le DPO (Days Payable Outstanding) par exemple, il permet de déterminer distinctement le BFR (Besoin en Fonds de Roulement) d’une entreprise.

Pour une entreprise, il est évidemment fondamental de connaître clairement le montant de ses encours clients afin de prévoir son chiffre à plus ou moins long terme.

Entre les différents délais de paiement, que ce soit le paiement échéant au client ou celui de l’entreprise auprès du fournisseur, certaines périodes peuvent se montrer plus difficiles sur le plan financier. D’autant plus quand l’entrepreneur doit régler ses factures fournisseurs avant d’avoir été payé par son client.

De nombreuses formules existent pour le calcul du DSO

Il existe plusieurs manières de calculer le DSO et chacune présente ses avantages et ses inconvénients. Aucune n’est universellement préférée. Le DSO calculant un ratio, il revient à chaque entreprise de déterminer les éléments les plus importants à prendre en compte.

Toutefois, l’objectif de ce calcul reste le même : déterminer le nombre de jours de crédit que l’on accordera ou non au client et déterminer l’efficacité des moyens de recouvrement des paiements dus.

Comment choisir une méthode de calcul du DSO pour une comptabilité efficace ?

Entre ces différentes méthodes de calcul du DSO, il est normal d’hésiter sur celle à choisir. Aucune n’étant parfaite, de s’y tenir à la formule choisie plusieurs mois afin de se rendre compte de son efficacité.

En effet, chaque méthode utilisant des données différentes, vous n’en tirerez pas les mêmes informations sur votre gestion financière. En restant fidèle à une méthode, vous obtiendrez l’information recherchée, c’est-à-dire l’évolution du DSO.

Deux exemples concrets pour le calcul du DSO

La formule « accounting », ou comptable

Cette formule permet de déterminer le rapport entre l’encours financier et le chiffre d’affaires toutes taxes comprises. Trois éléments sont nécessaires pour ce calcul : le total des comptes clients TTC, le total des ventes à crédit TTC pour la période analysée et le nombre de jours de la période évaluée.

La formule est simple. Le DSO sera égal au total des comptes multiplié par le nombre de jours, ce résultat ensuite divisé par le chiffre d’affaires total de la période. Le résultat final vous indiquera la période moyenne de recouvrement des comptes clients en nombre de jours.

Cette méthode est facile à utiliser. En effet, les informations de votre comptabilité suffiront à vous donner les chiffres nécessaires au calcul. Attention toutefois, celui-ci devient imprécis quand il s’étend sur une longue période puisqu’il s’agit d’une moyenne.

La formule « count-back »

Cette formule consiste à retirer le chiffre d’affaires de l’encours client jusqu’à atteindre zéro. Concrètement, si à la fin du mois de mars vous avez un encours client de huit-cent euros, vous lui soustrayez votre chiffre d’affaires du mois d’avril, puis de mai… jusqu’à atteindre zéro.

Le 12 juin par exemple. Ainsi, avec 31 jours en mars, 30 en avril, 31 en mai plus 12 en juin pour atteindre zéro, votre DSO et de 104 jours.

Cette méthode est plus efficace que la méthode accounting pour les saisonniers puisqu’elle est plus précise sur le nombre de jours et la période à laquelle il se rapporte. Par contre, elle ne fait aucune différenciation entre l’encours courant et l’encours exigible par recouvrement.

Pour aller plus loin : décomposer le DSO

Si le DSO donne une indication sur le comportement de paiement des clients, s’agissant d’une moyenne, il peut être intéressant de distinguer le DSO dit contractuel, c’est-à-dire le délai qui a réellement été accordé aux clients, du DSO correspondant aux retards.

Savoir le nombre de clients ne payant pas dans les temps est utile, tout comme le fait de savoir si ces clients sont importants pour l’entreprise ou des acteurs minoritaires.

Que retenir des méthodes de calcul du DSO ?

Le plus important pour l’entreprise est de constater l’évolution du DSO ainsi que du BFR, afin d’en tirer des résultats et de pouvoir prendre les mesures qui seront nécessaires à une meilleure gestion de la comptabilité de l’entreprise.

Il est par exemple possible d’améliorer son DSO en négociant des conditions de paiements plus courtes auprès des clients ou encore de préférer des moyens de paiement plus directs, comme les virements automatiques au lieu des chèques.

Bien sûr, l’entreprise peut aussi envisager de demander des acomptes lors des commandes, mais elle devra avant tout suivre les paiements afin de surveiller les retards et gérer efficacement tout litige.

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